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De Nouveaux rivages 

 POUR ACCOMPAGNER LA TRANSFORMATION D’UNE VALLÉE EN ESTUAIRE 

basse vallée de la Touque (14) 

carte basse vallée de la Touque (14)
dessin basse vallée de la Touque (14)
On se jette à l'eau  
Concours organisé par le CAUE 14
auteurs : Laure Demellier et Adrien Hecquet

  TROIS GRANDES INTENTIONS 

 

1- UN ESTUAIRE EN DEVENIR 

Face à la montée des eaux de la mer et à l’augmentation des épisodes climatiques extrêmes, nous devons adopter une nouvelle posture. Accueilons les eaux dans le fond de vallée et profitons de cette occasion pour imaginer les rivages habités de ce futur estuaire. Prenons une longueur d’avance pour adapter dès à présent ce territoire à sa future condition. Il s’agit pour cela de rendre lisible et perceptible les deux composantes de ce paysage : le lit majeur du fleuve (rétro-littoral- futur estuaire) et ses rivages : les deux coteaux qui bordent cette vaste étendue plane. 

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 2- UN FOND DE VALLÉE GOUVERNÉ PAR LES EAUX 

La morphologie du lit majeur de la Touques (vallée à fond plat) laisse présager une évolution trés rapide des surfaces inondées. La première attitude à adopter est celle d’accueillir les eaux dès que c’est possible et à repenser l’aménagement de fond de vallée pour qu’ils s’adapte aux règles dictées par l’eau. Tirons parti de cette métamorphose pour imaginer un grand parc estuarien rythmés par les marées et les fluctuations de l’eau au fil des saisons. Mettons fin dès à présent à l’urbanisation en nappe au profit de villes organisées sur le linéaire des rivages de leurs estuaire. 

Lignes abstraites

 3- DES RIVAGES À INVENTER 

Profitons de cette occasion pour imaginer les rivages de ce futur estuaire. Les deux coteaux qui bordent la vallée vont offrir une situation exceptionnelle sur la naissance de cet estuaire. Mais pour éviter une urbanisation anarchique, nous avons imaginé un mode d’habiter le rivage le long d’une nouvelle armature linéaire qui s’étend tout autour du futur estuaire. La «boucle de l’estuaire» emprunte des infrastructures routières en les requalifiant et de remailler avec de nouveaux parcours. Elle devient surtout l’axe structurant d’un réseau d’espaces et d’équipements publics et du développement résidentiel et touristique de la vallée. 

Les grands axes du plan guide

La Boucle de l’estuaire de la Touques : promenade scénographique et support d’une future urbanité 

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Cet espace public est l’armature du territoire de la basse vallée de la Touques. C’est un circuit qui parcours les nouveaux rivages de l’estuaire et qui relie les deux villes du littoral Deauville et Trouville aux autres villes de la vallée jusqu’à Pont-l’Évêque. Le tour complet de 24km se fait soit en ; 1h30 en vélo, 1h40 au trot, ou 5h à pied. Entièremement hors d’eau même dans les scénario de 2100, il met en réseau les situations de balcons sur la vallée. Ce chemin de ronde offre de grandes ouvertures spectaculaires sur le grand paysage de la vallée et crée une relation privilégiée avec un coeur d’estuaire sauvage gouverné par les eaux. 

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Le pont flottant du coeur d’estuaire : traverser l’estuaire de long en large et en travers 

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Une liaison stratégique flottante dont le niveau s’adapte à celui du niveau de l’eau fluctuant au gré des crues et des marées. Il fait partie d’une série d’infrastructures hors d’eau connectant les deux rives. Elles donnent accès à un réseau de liaisons douces submersibles ou flottantes qui permettent d’explorer et de découvrir les richesses du retro-littoral. 

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Espaces publics majeurs et nouvelles centralités : tout au long de la boucle de l’estuaire 

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Ces nouvelles centralités regroupent différentes fonctions urbaines : équipements publics, parcs, loisirs, commerces et services, logements. Ces espaces publics majeurs sont fortement liés à l’identité du territoire : il accueillent des marchés où sont vendus les productions locales provenant de l’estuaire et des terres (Pays d’Auge, Normandie...). Ils bénéficient d’une situation privilégiées sur le paysage de la vallée, et donnent accès à l’estuaire. 

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Le grand parc agro-estuarien : frange fertile du rivage de Pont-L’Evêque 

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 La porte de l’estuaire amont qui se situe en aval de Pont l’Évêque bénéficie d’une situation exceptionnelle : un vaste espace ouvert sur le grand paysage dont l’altimétrie descend progressivement de 8m NGF à 5m NGF. Le parc sera partiellement inondé lors des grandes marées d’équinoxes et des épisodes climatiques exceptionnels. Profitant des alluvions fertiles du lit du fleuve, ce parc productif est dédié au maraîchage dans sa partie haute et à l’élevage dans sa partie basse. Des équipements sportifs (terrains de sports, parcours santé) et équipements dédiés à la pratique du cheval le ponctuent. 

Le principe du rivage éponge s’applique ici à une faible pente : les eaux douces de la Touques sont ralenties, retenues puis redistribuées latéralement le long des courbes de niveaux pour irriguer cette frange fertile en période de sécheresses. Ces ouvrages prennent la forme de petites mares temporaires cernées de canaux fins et bordés de sentiers pedestres. Des parcelles bordant le lit du fleuve sont réservée à l’expression de milieux spontanés : végétation prairiale pâturée, roselières et phragmitaées. 

stratégie spatiales et techniques déployés
De-nouveaux-rivages19.jpg
carte basse vallée de la Touque (14)
dessin basse vallée de la Touque (14)
basse vallée de la Touque (14)
coupe basse vallée de la Touque (14)
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